Travail d'étude et de relevé dans le marché d'intérêt national de Rungis.
« Je veux chercher à révéler un exemple où une culture indigène répond et évolue à son environnement,  je veux comprendre l’artificialité totale de la ville comme un écosystème dynamique ». R Banham, The Four Ecologies of Los Angeles, 1975.
Avant de s'attaquer l'écosystème du marché d'intérêt national de Rungis, les recherches de ce travail ont d’abord porté sur la façon dont les réseaux dessinent nos territoires. A l’inverse de la représentation entendue d’homogénéité et de fluidité utilisée pour décrire les flux et réseaux, je considère que les réseaux définissent un territoire fait d’antagonismes, de conflits, de frottements, et peut être représenté par un ensemble de pôles, un archipel fait de pièces hétérogènes et indépendantes, qui sont les nœuds des réseaux. Ces pôles sont des lieux ambigus, hybrides, qui ont leurs propres règles, leur propre temporalité, leur mode de fonctionnement, lieux où se relocalisent les réseaux, prennent vie physiquement, et qui concentrent en un seul lieu les spécificités de leur programme et la complexité du réseau tout entier. L’objet de cette investigation est de comprendre comment ces lieux fonctionnent, quels espaces les définissent, qui les habite et établit les règles. Car ils n’ont rien de virtuel et sont au contraire des lieux profondément urbains, où s’invente une mobilité liée à la distribution, au stockage et à la canalisation des flux, comme dans beaucoup de villes contemporaines. Qui au delà de la fonctionnalité dont ils sont issus, déploient des qualités et des potentiels susceptibles d’informer la pratique architecturale.